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QU’EST CE QUE LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN ?

Il s’agit d’une pathologie canalaire se passant dans la formation anatomique que l’on appelle canal carpien.

Celui-ci est constitué par les os du carpe en arrière et la formation fibreuse appelée le ligament annulaire antérieur du carpe en avant qui se prolonge jusqu’au poignet. A l’intérieur de ce canal passent les tendons des fléchisseurs des doigts et le nerf médian.

Le canal carpien est inextensible et quand la gaine synoviale qui entoure les fléchisseurs des doigts devient pathologique et augmente de volume, le nerf médian se trouve à l’étroit et souffre. Cela se traduit au début par des fourmillements et des douleurs puis par une fonte de certains muscles et une perte de force. Plus l’atteinte est sévère, plus la récupération sera longue et incertaine.

Cette pathologie est le plus souvent idiopathique, c’est-à-dire sans cause particulière, mais parfois on retrouve une cause identifiable :

- diabète

- problèmes endocriniens

- rhumatismes inflammatoires

- insuffisance rénale

- amylose

- pathologie micro-traumatique ou d’effort.

 

EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT CHIRURGICAL ?

Il faut ouvrir le ligament annulaire antérieur du carpe afin d’augmenter le volume du canal carpien ce qui décomprimera le nerf médian. Selon les cas, il faut y associer une synovectomie, c’est-à-dire que l’on enlève en partie la gaine qui entoure les tendons des fléchisseurs.

La section du ligament annulaire antérieur peut se faire de 2 façons :

-  A ciel ouvert

-  Sous endoscopie

            -A ciel ouvert : par une courte incision (3 à 4 cm) dans la paume de la main, on coupe le ligament avec une lame de bistouri et on prélève de la synoviale.

            -Sous endoscopie : on réalise une minime incision (1 cm) au niveau du poignet, on fait pénétrer un endoscope qui permet de voir et de sectionner le ligament annulaire par en-dessous, libérant ainsi le nerf médian. c'est la technique la plus couramment utilisée actuellement.

 
Matériel nécessaire à la technique endoscopique   Incision d'environ 1 centimètre

Ligament annulaire vu par l'endoscope c'est-à-dire au niveau de sa face profonde

Ligament annulaire sectionné.

Les avantages de cette techniques sont que l’on évite une cicatrice dans la paume de la main, la section des muscles situés entre la peau et le ligament annulaire et que l’on ne risque pas de léser certaines branches nerveuses superficielles.

La reprise du travail et des activités personnelles est plus rapide.

Les résultats des 2 techniques sont identiques à distance.

On ne peut jamais vous garantir que l’intervention se déroulera entièrement sous endoscopie !!!!!

Si la vision est mauvaise ou au moindre doute, on doit convertir en chirurgie à ciel ouvert.

Cette décision se prend afin de vous offrir le meilleur résultat possible.

 

AVANT L’INTERVENTION

Vous devez avoir vu votre médecin anesthésiste en consultation de pré-anesthésie au moins 48 heures avant l’acte chirurgical. Cette consultation est obligatoire et conditionne le remboursement de votre intervention par l’organisme de sécurité sociale dont vous dépendez. Signalez toute prise d’anticoagulants, aspirine ou ticlid.

L’état cutané de la paume de la main, des doigts et des ongles, doit être parfait, faute de quoi, l’intervention sera repoussée.

Pensez à faire un savonnage soigneux des mains, de brosser et de couper les ongles le matin de l’intervention. Enlevez le vernis à ongles et les bagues.

L’hospitalisation en service ambulatoire requiert les mêmes principes qu’en service de chirurgie.

Vous devez être à jeun depuis au moins 6 heures, sans avoir ni bu, ni fumé.

Même si une anesthésie locale est prévue, ne mettez pas en défaut ce principe.

Signalez tout manquement au personnel infirmier et au médecin anesthésiste.

Il en va de votre sécurité opératoire.

 

PENDANT L’INTERVENTION

Vous serez allongé sur le dos, un garrot pneumatique serré à la racine du bras afin d’éviter tout saignement per-opératoire et à retenir le produit anesthésiant s’il s’agit d’une anesthésie par bloc intraveineux.

L’anesthésie est le plus souvent loco-régionale (seul le bras est endormi), mais elle peut selon les cas se transformer en anesthésie générale de principe ou de nécessité.

L’opération dure de ¼ d’heure à ½ heure.

 

APRES L’INTERVENTION

Si votre récupération post-opératoire le permet, vous sortirez le jour même.

Il vous sera remis une lettre pour votre médecin traitant et un rendez-vous devra être pris pour le 15ème jour post-opératoire.

Une ordonnance d’antalgique sera fournie.

Faites vous raccompagner à votre domicile, ne prenez en aucun cas votre propre véhicule.

 

SOINS INFIRMIERS

La technique endoscopique évite tout pansement à faire par une infirmière ; la cicatrisation est obtenue en 8 à 10 jours et vous pouvez alors vous mouiller les mains.

 

REEDUCATION

Dès le jour même de l’intervention, il est important de bouger plusieurs fois par jour les doigts (flexion/extension complète : 3 à 4 séries de 10 mouvements par jour au minimum).

Pendant les 2 jours qui suivent l’intervention, il faut également surélever régulièrement sa main.

Rapidement il faut retrouver ses activités quotidiennes.

Il n’est pas prescrit de rééducation de principe.

 

ARRET DE TRAVAIL

Il dépend de votre activité professionnelle.

Il peut être plus long en cas de travail manuel.

En général, il est de 10 jours après libération endoscopique et de 21 jours après chirurgie à ciel ouvert.

Il n’excède que rarement un mois, mais tout est possible.

 

QUELS SONT LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL ?

Le traitement chirurgical consiste à sectionner le ligament annulaire antérieur du carpe afin de décomprimer le nerf médian. Celui-ci récupérera d’autant plus lentement que l’atteinte initiale était sévère.

Les fourmis disparaissent très rapidement, le soir même de l’intervention le plus souvent.

La récupération de la force est plus longue et nécessite volontiers 6 mois.

Des douleurs modérées persistent en général et diminuent progressivement sur 6 mois environ.

 

COMPLICATIONS

Bien que rares, les complications existent et demandent un traitement spécifique.

- L’HEMATOME

Du fait de l’absence de drainage habituel après la chirurgie de la paume de la main, synovectomie ou canal carpien, un hématome peut survenir.

Il peut être nécessaire de l’évacuer sous anesthésie.

- L’ALGODYSTROPHIE

Il s’agit d’un phénomène réflexe. Elle induit une déminéralisation osseuse et des rétractions tissulaires en particulier au niveau des doigts, source de raideur.

Une inflammation de la main (rouge, luisante), une douleur anormale, nocturne et une difficulté à la mobilisation des doigts doivent vous alerter.

Elle se traite précocément par injections de Calcitonine et ce, de façon prolongée.

- L’INFECTION

Elle est très rare. Elle nécessite des prélèvements et un traitement adapté (antibiotique voire nettoyage chirurgical).

En aucun cas on ne doit vous prescrire un traitement antibiotique sans avoir identifier de germe.

- LES TROUBLES NEUROLOGIQUES

La paralysie du nerf médian ou cubital est exceptionnelle et doit conduire à une exploration chirurgicale en urgence afin de voir si le nerf n’est pas blessé.

Certains rameaux nerveux superficiels peuvent être lésés lorsque leur trajet est atypique. Cela se traduit le plus souvent par une diminution de la sensibilité dans une petite zone de la paume de la main.

 

LE SUIVI POST OPERATOIRE

Vous serez revu en consultation entre le 15ème et le 21ème jour post-opératoire et au 3ème mois.

N’hésitez jamais à nous signaler un quelconque problème dans les suites de votre intervention.

Il est possible que vous receviez un jour un convocation pour un examen clinique entrant dans le cadre d’une évaluation scientifique.

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