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SudOrtho Docteurs TESSIER, BORRIONE, LE BAIL, LECOQ et PLOTKINE | ||||||
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> Accueil > Informations > Rupture de la coiffe des rotateurs | ||||||||
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QU'EST CE QU’UNE RUPTURE DE LA COIFFE DES ROTATEURS ? La coiffe des rotateurs désigne l’ensemble des tendons qui s’insérent sur la tête de l’humérus et qui permettent de mobiliser l’articulation de l’épaule. L’évolution schématique d’une rupture de la coiffe des rotateurs se fait en plusieurs étapes : -1 : Le conflit sous-acromial : il se développe « un bec de perroquet » sous l’acromion (qui fait partie de l’omoplate). Ce « bec » irrite les tendons qui passent dessous et provoque ainsi une tendinite, source de douleurs et de limitation des mouvements. -2 : La rupture : la tendinite évolue, le tendon s’use progressivement puis il se désinsère de l’humérus. Le plus souvent, il s’agit du tendon du sus-épineux. -3 : La rupture large : Progressivement, la rupture s’étend aux autres tendons et la gêne fonctionnelle devient de plus en plus importante. -4 : L’arthrose : A long terme se développe une arthrose entre omoplate et tête humérale. Bien sûr c’est une simplification de cette pathologie qui est bien plus complexe que ce qui est exposé ici.
EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT CHIRURGICAL ? Il existe de nombreuses solutions chirurgicales qui peuvent être associées entre elles en fonction des cas. - L’acromioplastie : elle consiste à supprimer le « bec de perroquet » développé sous l’acromion et à sectionner un ligament afin de "faire la place" au-dessus des tendons. Elle diminue voire supprime les douleurs et évite l’usure des tendons.
- La réinsertion des tendons de la coiffe des rotateurs : elle consiste à repositionner les tendons à leur place d’origine. Elle est toujours associée à une acromioplastie. Elle a pour but récupérer la capacité d’effectuer certains mouvements impossibles jusqu’ici. - La ténotomie de la longue portion du biceps : elle consiste à sectionner ce tendon afin de supprimer des douleurs antérieures. Elle n’entraine que peu de perte fonctionnelle et est très efficace sur ces algies. Le corps du biceps glisse alors en bas du bras et fait une boule qui peut être inesthétique chez les patients jeunes. Dans certains cas, on peut sectionner ce tendon et le réinsérer sur la tête humérale, cela s’appelle une ténodèse. Ces buts sont les mêmes que la ténotomie, mais la perte fonctionnelle est moindre et le corps du muscle du biceps ne descend pas sur le bas du bras. - Le traitement de l’arthrose est un autre problème. DEROULEMENT DE L'INTERVENTION : Vous êtes totalement endormi, positionné quasiment assis, un système de traction tire votre bras vers l’avant. Dans un premier temps, on effectue une arthroscopie de votre épaule, c’est-à-dire que l’on explore votre articulation à l’aide d’une caméra. Une fois le bilan des lésions fait, certains gestes seront réalisés toujours sous arthroscopie : acromioplastie, ténotomie du biceps, ténodèse. Dans un second temps, s’il est nécessaire de réinsérer des tendons, on réalise un « mini-open », c’est-à-dire une très courte incision (3 à 4 cm) afin d’implanter des ancres porteuses de fils qui amarreront les tendons sur l’os. En fin d’intervention, le bras est immobilisé dans une écharpe/contre-écharpe. L’anesthésiste fait un bloc nerveux qui endort votre épaule pour plusieurs heures, limitant ainsi les douleurs post-opératoires.
AVANT L'INTERVENTIONVous devez avoir vu le médecin anesthésiste en consultation de pré-anesthésie au moins 48 heures avant l'acte chirurgical proprement dit. Cette procédure est obligatoire et conditionne le remboursement de l'opération par la Sécurité Sociale. Signalez toute prise d'anticoagulant, aspirine ou ticlid. Pensez à prendre un bain avec savonnage soigneux le matin de l'intervention (Bétadine Rouge). N’oubliez pas de rapporter avec vous les documents radiographiques, IRM et scanner en rapport avec votre pathologie de l’épaule.
EN SALLE DE REVEILLe passage en salle de réveil est obligatoire quelque soit le type d'anesthésie pratiquée. Votre surveillance sera alors assurée par une équipe distincte de celle du bloc opératoire, qui n'assure que le réveil et la surveillance post-anesthésique des patients. Ce personnel est spécialement formé pour le suivi de l'étape post-chirurgicale immédiate et agit en collaboration avec et sous contrôle de votre médecin anesthésiste. Si l’intervention est prévue en ambulatoire : En fonction des données recueillies par votre anesthésiste, vous retournerez en service de chirurgie ambulatoire. Toutefois, en cas de réveil difficile ou de douleurs trop importantes, une hospitalisation d'une ou deux nuits en service de chirurgie "hospitalisation" pourra être nécessaire. Tout ceci ayant pour but d'améliorer votre confort et votre sécurité.
QUELLES SONT LES SUITES OPERATOIRES ? La rééducation est débutée très rapidement, dès le lendemain de l’intervention. Elle doit être confiée à des kinésithérapeutes habitués à ce genre de chirurgie. Vous devrez respecter scrupuleusement les consignes que l’on vous aura données. Il en va du résultat de votre intervention. Il est classique de dire que la rééducation représente 50% du résultat. La balnéothérapie favorise la récupération et est fortement recommandée dès la cicatrisation cutanée obtenue. En fonction du geste réalisé, le port de l’attelle dure de quelques jours à 6 semaines. Le résultat ne peut être apprécié qu’à partir du 6ème mois post-opératoire, voire 1 an. La rééducation doit donc être poursuivie pendant au moins 6 mois. L’arrêt de travail va de 1 à 1,5 mois pour les acromioplasties simples à 6 mois minimum pour les réinsertions de coiffe.
QUELS SONT LES BUTS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL ? Ils différent selon l’état initial de votre épaule. Le premier objectif est de supprimer les douleurs par acromioplastie et/ou ténotomie (ou ténodèse) du biceps. Le second est de faire récupérer certains mouvements en réinsérant les tendons de la coiffe. Ceci n’est pas toujours possible et les chances de réussite vous serons exposées en fonction de l’ensemble de vos examens pré-opératoires.
QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES ? - L’ALGODYSTROPHIE : ou capsulite rétractile C’est la principale complication à craindre. Elle se traduit par un enraidissement important de l’épaule. Elle nécessite au départ un traitement par injections de Calcitonine puis une rééducation douce et prolongée. La durée de récupération des amplitudes articulaires varie de 6 mois à 2 ans. - LA RERUPTURE : lorsque les tendons étaient de mauvaise qualité, très rétractés, lorsque la rupture était ancienne ou lorsqu’il y a eu des contraintes trop importantes exercées sur votre épaule, les sutures peuvent lacher. La prise en charge initiale est basée sur la rééducation mais peut nécessiter une reprise chirurgicale. - L’INFECTION : rare, elle nécessite d’effectuer des prélèvements afin d’identifier les germes en cause et de débuter un traitement adapté. - DEHISCENCE DU DELTOIDE : elle peut survenir après chirurgie conventionnelle quand le deltoïde a été désinséré. Rare, elle peut nécessiter un traitement médical voire une reprise chirurgicale afin de réinsérer le muscle. - LESION VASCULO-NERVEUSE : de rares cas ont été décrits dans la littérature mondiale.
LE SUIVI POST OPERATOIREVous serez revu en consultation au 21ème, 45ème, et 90éme jour post-opératoires et à 1 an. Vous recevrez peut-être un jour une convocation afin d’effectuer un contrôle de votre intervention dans le cadre d’une étude scientifique. N’hésitez jamais à nous signaler le moindre problème au décours de votre opération.
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