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SudOrtho Docteurs TESSIER, BORRIONE, LE BAIL, LECOQ et PLOTKINE |
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> Accueil > Informations > Instabilité d'épaule | ||
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QU’EST CE QU’UNE EPAULE INSTABLE ? Le cas le plus fréquent est le suivant : au décours d’un traumatisme survient le 1er épisode de luxation de l’épaule qui a été réduite et immobilisée (la tête de l’humérus s’est « déboitée », c’est-à-dire qu’elle n’est plus en face de l’omoplate (glène de l’omoplate)). Plusieurs mois à années après des récidives de luxation de l’épaule se déclenchent à la suite de traumatismes de moins en moins violents, voire de simples mouvements. Une épaule instable peut également se révéler par des épisodes de sub-luxation, bien décrit par le patient, pendant les mouvements d’armer du bras (tennis, hand, volley, javelot, etc.), voire par de simples douleurs. Une luxation initiale n’est pas systématiquement retrouvée. L’examen clinique, radiographique et surtout l’arthro-scanner permettront de faire le bilan des lésions. Il existe des lésions osseuses et/ou de la capsule articulaire qui diminuent la stabilité de l’articulation de l’épaule et favorisent le déplacement en avant de la tête humérale source de douleur et sub-luxation, voire de luxation.
EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT CHIRURGICAL ? Deux grandes catégories d’interventions existent : les réparations (ou remises en tension) de la capsule articulaire, et les butées osseuses. Réparation capsulaire : L’intervention peut se faire sous arthroscopie. Le patient est installé quasiment assis. On fait pénétrer, par 2 à 4 petits orifices (1 cm environ), différents instruments qui permettent de voire et d’opérer sans ouvrir l’articulation de l’épaule. Si les conditions locales sont favorables, on peut retendre et réparer la capsule articulaire à l’aide de matériel résorbable. Cette même intervention peut se faire en chirurgie conventionnelle c'est-à-dire en réalisant une incision cutanée à la partie antérieure de l'épaule. Butée osseuse : On réalise une incision cutanée verticale sur la partie antérieure de l’épaule (6 à 8 cm). On sectionne la coracoïde (petite partie de l’omoplate sur laquelle s’insèrent des muscles), on la positionne et on la fixe à l’aide d’une ou 2 vis devant la glène de l’omoplate. Elle réalise ainsi une butée osseuse en s’opposant au déplacement en avant de la tête humérale. De plus, dans la position de l’armer du bras, un tendon vient cravater la tête humérale et renforce l’effet de butée. Le plus souvent, le bilan initial permet de poser l’indication de telle ou telle technique. Chaque cas est particulier et on ne peut pas proposer d'attitude systématique.
AVANT L'INTERVENTIONVous devez avoir vu le médecin anesthésiste en consultation de pré-anesthésie au moins 48 heures avant l'acte chirurgical proprement dit. Cette procédure est obligatoire et conditionne le remboursement de l'opération par la Sécurité Sociale. Signalez toute prise d'anticoagulant, aspirine ou ticlid. Pensez à prendre un bain avec savonnage soigneux le matin de l'intervention (Bétadine Rouge).
EN SALLE DE REVEILLe passage en salle de réveil est obligatoire quelque soit le type d'anesthésie pratiquée. Votre surveillance sera alors assurée par une équipe distincte de celle du bloc opératoire, qui n'assure que le réveil et la surveillance post-anesthésique des patients. Ce personnel est spécialement formé pour le suivi de l'étape post-chirurgicale immédiate et agit en collaboration avec et sous contrôle de votre médecin anesthésiste.
QUELLES SONT LES SUITES OPERATOIRES ? Une attelle coude au corps doit être portée pendant 3 semaines, puis la rééducation est débutée. Elle durera de 1,5 à 3-4 mois. Les sports avec lancer seront autorisés à compter du 6ème mois post-opératoires. Seul 1 pansement sera à faire au dixième jour post-opératoire afin d’enlever les stéristrip et les fils. L’arrêt de travail est en général de 45 jours minimum.
QUELS SONT LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL ? Ils sont de redonner une épaule stable (c’est-à-dire qui ne se luxe plus), indolore, et de permettre la reprise des sports avec mouvements d’armer.
QUELLES SONT LES COMPLICATION POSSIBLES ? - RECIDIVE : Elle est rare après butée (3 à 5%), mais plus fréquente après réparation sous arthroscopie (10 à 20%). Mais l’agression chirurgicale est nettement moindre après une arthroscopie, la récupération est plus rapide et les cicatrices plus petites petites. En cas de récidive, il faut réaliser une butée osseuse, l’arthroscopie ne gênant en rien la réalisation secondaire de ce geste. - LIMITATION DE LA ROTATION EXTERNE : Elle est minime après arthroscopie, parfois plus marquée après butée. En général, elle ne gêne pas la reprise des sports avec lancer. - ALGODYSTROPHIE : : ou capsulite rétractile Elle se traduit par un enraidissement important de l’épaule. Elle nécessite au départ un traitement par injection de Calcitonine puis une rééducation douce et prolongée. La durée de récupération va de 6 mois à 2 ans. - NON CONSOLIDATION : Exceptionnellement, la butée osseuse ne consolide pas sur l’omoplate. Elle peut rester non symptomatique. Elle peut être source de douleur voire de récidive. Une reprise chirurgicale peut être indiquée. - INFECTION : Exceptionnelle après arthroscopie, rare après butée. Elle nécessite des prélèvements et un traitement antibiotique adapté. - LESIONS VASCULO-NERVEUSES : quelques cas ont été décrits dans la littérature.
LE SUIVI POST OPERATOIREVous serez revu en consultation au 21ème, 45ème, et 90éme jour post-opératoires et à 1 an. Vous recevrez peut-être un jour une convocation afin d’effectuer un contrôle de votre intervention dans le cadre d’une étude scientifique. N’hésitez jamais à nous signaler le moindre problème au décours de votre opération. |