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QU'EST CE QU'UNE LIGAMENTOPLASTIE DU CROISE ANTERIEUR ?

A l’occasion d’un traumatisme, votre genou a subi un mouvement forcé et votre ligament croisé antérieur (LCA) s’est rompu.

Ce ligament est indispensable à la stabilité de votre genou.

Son absence risque de provoquer des accidents d’instabilité, des lésions méniscales, des lésions cartilagineuses puis de l’arthrose.

LES DIFFERENTS TYPES DE LIGAMENTOPLASTIE 

Les ligamentoplasties du croisé antérieur se font en remplaçant le ligament rompu par un transplant prélevé sur votre genou.

Il peut s’agir du tiers moyen du tendon rotulien (os-tendon-os) ou de 2 tendons prélevés à la face interne de votre cuisse. Il s’agit dans ce cas du droit interne et demi-tendineux (DIDT). Le choix du type de transplant dépend de plusieurs facteurs dont le type de sport pratiqué.

Une fois le transplant prélevé, une arthroscopie est effectuée et apprécie les lésions associées.

Dans un même temps, ou dans un second, certains gestes opératoires peuvent être effectués : réparation ou résection méniscale, traitement de lésion cartilagineuse, voire ostéotomie du tibia.

POSITIONNEMENT DU TRANSPLANT 

On réalise un tunnel dans le tibia et dans le fémur.

Puis le transplant est positionné et fixé dans l’os à la place du ligament croisé rompu, toujours sous arthroscopie. Il existe différents types de moyen de fixation, on utilise le plus souvent des vis d’interférence. Ces vis sont actuellement résorbables.

 

Echancrure intercondylienne

Le LCA est absent

Aspect après ligamentoplastie

 

Dans les cas de grande laxité il est parfois nécessaire de réaliser un retour externe c’est-à-dire de faire passer un autre transplant (différents sont possibles) à la face externe du genou, ce qui nécessite une cicatrice supplémentaire.

Les lésions méniscales seront traitées. En cas de perte de substance cartilagineuse importante, une greffe ostéochondrale peut être indiquée.

Les différentes incisions sont fermées. Un drain de redon est mis en place.

Une attelle de genou est placée. Cette attelle autorise des mouvements allant de 20° à 60° de flexion au début.

AVANT L'INTERVENTION

Vous devez avoir vu le médecin anesthésiste en consultation de pré-anesthésie au moins 48 heures avant l'acte chirurgical proprement dit. Cette consultation a aussi pour but de définir le type d’anesthésie et aussi d’analgésie post-opératoire.  

Vous devez vous munir de cannes anglaises.

L'état cutané du genou devra être parfait faute de quoi, l'intervention sera repoussée.

Pensez à prendre un bain avec savonnage soigneux le matin de l'intervention (Bétadine Rouge), les infirmières du service s’assureront du suivi de cette procédure.

N'oubliez pas de rapporter avec vous les documents radiologiques, IRM et scanner en rapport avec votre pathologie du genou.

PENDANT L'INTERVENTION

Vous serez allongé sur le dos, un garrot pneumatique sera serré de la cuisse afin d'éviter tout saignement per-opératoire.

L'arthroscopie se déroule sous circuit liquidien, l'articulation étant lavée tout le temps de l'intervention.

L'intervention dure de 3/4 d'heure à 1 heure.

EN SALLE DE REVEIL

Le passage en salle de réveil est obligatoire quelque soit le type d'anesthésie pratiquée. Votre surveillance sera alors assurée par une équipe distincte de celle du bloc opératoire, qui n'assure que le réveil et la surveillance post-anesthésique des patients. Ce personnel est spécialement formé pour le suivi de l'étape post-chirurgicale immédiate et agit en collaboration avec et sous contrôle de votre médecin anesthésiste.

LES SUITES OPERATOIRES

Le lever est autorisé dès le soir de l’opération voire le lendemain sous couvert du port de l’attelle et d’une paire de cannes anglaises.

La sortie de la clinique est autorisée entre le 1er et le 3ème jour post-opératoire selon l’évolution et après ablation du redon.

La rééducation est débutée immédiatement selon un protocole précis et propre à chaque type de transplant. Elle peut être effectuée en centre ou confié à des kinésithérapeutes habitués à ce genre de chirurgie. En cas de ligamentoplastie type DIDT, l'appui est interdit pendant 3 semaine et sera totalisé en 1 à 3 semaines environ

La reprise des sports avec pivot peut être autorisée à partir du 6ème mois post-opératoire selon l’évolution clinique. Il est nécessaire que le quadriceps ait retrouvé un volume et une puissance suffisants pour assurer une bonne stabilité du genou.

Les sports sans pivots peuvent être repris plus tôt.

Aucun sport ne doit être repris sans l’avis du chirurgien !!!!

Autour du 6ème mois post-opératoire, une évaluation objective de la récupération musculaire est effectuée. Elle se fait sur une machine isocinétique type Biodex ou Cybex, et est analysée à l'aide d'un ordinateur. Seule cette étude permet de savoir si quadriceps et ischio-jambiers ont suffisamment récupérés. Si tel est le cas, la reprise des sports à risque (pivot avec et sans contact) sera autorisée. Sinon, il faudra poursuivre la musculation qui sera alors orientée en fonction du bilan.

Vous serez "accompagné" jusqu'à reprise des activités physiques antérerieures.

SOINS INFI RMIERS

Des pansements sont effectués tous les 2 jours jusqu'au 20ème jour environ.

Des anti-coagulants sont prescrits pour une durée de 4 semaines.

ARRET DE TRAVAIL

Il dépend de votre activité professionnelle. Il peut être de 45  jours à 6 mois.

 

PROTOCOLE DE REEDUCATION

1- 21 premiers jours post-opératoires

Attelle de maintien articulée bloquée entre 0 et 70°

Massage de l’ensemble du membre inférieur à visée circulatoire.

Mobilisation douce de la rotule.

Travail de réveil musculaire du quadriceps. Travail isométrique des ischio-jambiers.

Mobilisation du genou entre 0 et 70° en passif.

Appui :            J1 à J21 : Décharge totale du MI

                       > J21 : appui à totaliser sur 1 à 3 semaines

2- Autour du 1er mois post-opératoire

Ablation progressive de l’attelle articulée.

Reprise de la marche en appui total. Régler attelle de 0° à 90°.

Travail de la flexion entre 0 et 90°.

Récupération du quadriceps en isométrique ou en électrothérapie.

Mobilité parfaite de la rotule.

Physiothérapie anti-inflammatoire et antalgique.

3- Entre le 2ème et le 3ème mois

Phase difficile car l’on ne peut pas encore vraiment forcer sur le plan musculaire.

La marche doit être parfaite.

Travail de la flexion de 0 à 110°. Limiter encore la flexion même si celle-ci semble très facile en passif et en actif.

Travail des ischio -jambiers en dynamique doux.

Travail du triceps.

Electrostimulation.

4- Entre le 3ème et le 5ème mois

Phase de musculation et de normalisation.

Les amplitudes articulaires doivent être entre 0 et 130°.

Pas de douleurs rotuliennes.

Travail sur steppeur en chaîne cinétique fermée ou sur presse de rééducation.

Travail isocinétique en chaîne cinétique ouverte après avoir si possible effectué un test préalable (Biodex).

Début de travail en proprioceptivité.

5- Entre le 6ème et le 8ème mois

Phase d’athlétisation.

Reprise des gestes sportifs.

Musculation du quadriceps et des ischio-jambiers en excentrique et en concentrique contre résistance importante.

Proprioceptivité.

Reprise de la course.

6- Entre le 9ème et le 10ème mois

Reprise des activités sportives.

RESERVES

Il peut exister :

- Des douleurs postérieures secondaires au prélèvement.

- Des hématomes résiduels.

- Des pseudo-instabilités rotatoires liées au prélèvement des ischio–jambiers  ceci en rapport avec le rôle de contrôle de la rotation. Il faudra dans ces cas insister sur ce déficit par un travail plus intense des ischio-jambiers en excentrique.

 

QUELS SONT LES OBJECTIFS DE CETTE INTERVENTION ?

Le but de cette intervention est de redonner un genou stable et indolore qui permet la reprise des différents sports notamment ceux avec pivot-contact (foot, ski, rugby, etc.).

Bien sûr la qualité du résultat dépend des lésions associées (ménisques, cartilages, autres ligaments du genou) et de la qualité de la rééducation.

 

COMPLICATIONS

Les complications bien que rares existent et demandent un traitement spécifique.

-  L'INFECTION : Très rare, environ 0,5 % des cas, elle demande un geste urgent de lavage, prélèvement et drainage chirurgical. En cas d'infection patente ne pas mettre d'antibiotique à l'aveugle, toujours appeler en urgence votre chirurgien. Un traitement par antibiotiques adaptés sera prescrit pour plusieurs semaines.

-  L'ALGODYSTROPHIE : D'origine réflexe, elle induit une déminéralisation osseuse et une rétraction tissulaire. Elle se caractérise par une phase inflammatoire et douloureuse, puis évolue vers une raideur de l’articulation. Elle se traite par calcitonine IM de façon prolongée. La durée de récupération des amplitudes articulaires varie de 6 mois à 2 ans.

- DOULEUR : si le genou a un aspect inflammatoire, il faut craindre une infection ou une algodystrophie. Des douleurs de cuisse sont fréquentes et modéres, liées au prélèvement des ischio-jambiers ; elles cèdent en quelques semaines. Si des douleurs persistent à distance de l'intervention, il faut rechercher une lésion méniscale ou cartilagineuse.

- LA PHLEBITE : Sa fréquence est de 2%. Un caillot sanguin obstrue une veine, le plus souvent du mollet. La prévention est assurée par l'usage des anticoagulants et le lever précoce. Le traitement est assuré par des doses élevées d'anticoagulants d'abord sous-cutanés puis per os.

-  LE « CYCLOPE SYNDROME » : C’est une limitation de l’extension du genou provoquée par un nodule cicatriciel situé au-dessus du transplant. Le traitement consiste à enlever ce nodule sous arthroscopie.

-  LA RUPTURE DU TRANSPLANT : Le transplant peut se rompre comme un ligament croisé normal au décours d’un nouveau traumatisme violent. La ligamentoplastie du croisé antérieur apporte stabilité mais pas « invulnérabilité ». L’évolution peut être favorable après une rééducation bien conduite. Sinon, selon l’âge et les plaintes fonctionnelles, il faudra alors réaliser une nouvelle ligamentoplastie ou une ostéotomie du tibia.

- PLAIES VASCULO-NERVEUSES : Quelques cas ont été rapportés dans la littérature mondiale. Elles nécessitent des réparations chirurgicales, urgentes en cas de lésion vasculaire.

 

LE SUIVI POST OPERATOIRE   

Il est indispensable de nous signaler tout problème survenant dans les suites de votre intervention.

Même si la ligamentoplastie du croisé antérieur sous arthroscopie est une intervention dont les suites sont devenues assez rapides, il est nécessaire d’évaluer le résultat fonctionnel à distance.

Nous insistons sur la nécessité de suivi clinique et d’évaluation des résultats de nos patients opérés.

Ainsi vous devrez revenir en consultation à J+21, J+45, J+90, puis à 6 mois et à 1 an post-opératoire. Il est également possible que vous receviez un jour un convocation pour un examen clinique entrant dans le cadre d’une évaluation scientifique.

La surveillance scrupuleuse du protocole de rééducation par le kinésithérapeute et le patient est indispensable à l'obtention d'un bon résultat.

Tout appui trop précoce ou mobilisation du genou trop ample peut compromettre la stabilité du genou !!!!

 

 

 

 

 

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