SudOrtho         Docteurs TESSIER, BORRIONE, LE BAIL, LECOQ et PLOTKINE
   
     > Accueil > News > Information des risques en chirurgie orthopédique
 

 

 

Accueil

Dr Tessier

Dr Borrione

Dr Le bail

Dr Lecoq

CEETAR

Informations

Banque d'images

News

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INFORMATION DES RISQUES EN CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE

 

Vous allez bénéficiez d’une intervention de chirurgie orthopédique.

Le risque nul n’existe pas !

En raison de la judiciarisation croissante de la pratique médicale, notre devoir est de vous informer des risques existants lorsque vous vous ferez opérer. La liste ci-dessous décrit la majorité des complications pouvant être rencontrées et décrites dans la littérature. Elle n’est pas exhaustive.

Infection : Le corps humain est porteur de nombreux germes dits banaux (staphylocoques sur la peau, germes dentaires, sinusiens, intestinaux, vaginaux, etc.). Dans certains cas de maladie, baisse de l’immunité passagère ou chronique, diabète (etc.), ces germes deviennent pathogènes et déclenchent une infection. C’est pourquoi un bilan infectieux complet est réalisé avant toute intervention chirurgicale lourde (prothèse articulaire). Mais il est impossible de prélever l’ensemble des sites pouvant être des « réservoirs à germes ». Neuf fois sur 10, l’infection est en rapport avec un germe pré-existant…

En cas d’infection ostéo-articulaire, une réintervention est nécessaire pour nettoyage et prélèvements. Lorsque le ou les germes sont identifiés, un traitement antibiotique adapté et prolongé est prescrit. Il est parfois nécessaire de changer le matériel implanté et d’effectuer plusieurs interventions chirurgicales. Dans tous les cas, les suites opératoires sont plus longues qu’escomptées. Un handicap peut en découler.

Hématome : lorsqu’il est volumineux, il peut nécessiter une évacuation chirurgicale et un drainage.

Algodystrophie : c’est une réaction réflexe de l’organisme. Elle entraîne une première phase inflammatoire (douleur, œdème) puis une phase de douleur chronique avec raideur. Elle nécessite un traitement précoce par injections de calcitonine. La durée d’évolution est de 6 mois à 2 ans voire plus. Elle peut nécessiter des traitements spécifiques notamment en centre anti-douleur. Elle survient préférentiellement chez la femme entre 40 et 60 ans avec un terrain anxio-dépressif.

Signalez à votre chirurgien et à votre anesthésiste tout antécédent de prise de médicament anxiolytique (Lexomil, Xanax par exemple ou autre), antidépresseur (Prozac, Stablon, Seropram ou autre) - de suivi par psychiatre ou psychologue – tout souci professionnel ou familial pouvant vous « stresser » – tout antécédent d’algodystrophie, de douleurs diffuses chroniques, de causalgies, de pathologie douloureuse prise en charge par un rhumatologue !!!

Un tel contexte nécessite de prendre des précautions spécifiques avant votre intervention afin de prévenir, si possible, ce type de complication.

Douleurs chroniques : elles peuvent être dues à une algodystrophie rebelle, une intolérance au matériel, des désordres neurologiques locaux. Une prise en charge en centre anti-douleur est parfois nécessaire. 5 % des prothèses totales de genou peuvent être douloureuses sans qu’on en retrouve la cause à ce jour.

Récidive : de la déformation (chirurgie du pied par exemple) ou de l’instabilité (épaule, genou). Elle peut être due à une progression de la maladie déformante, une infection, un problème technique, un nouveau traumatisme, une rééducation inadaptée. Elle nécessite une réintervention chirurgicale.

Non consolidation : après fracture ou ostéotomie (chirurgie visant à couper un os et à le réaxer correctement), il existe un risque que votre os ne consolide pas. Il faut rechercher en premier lieu une infection et la traiter. Une nouvelle intervention chirurgicale est nécessaire pour greffer de l’os et/ou changer de matériel.

Descellement : cela concerne les prothèses articulaires. Il peut être aseptique, dû à une usure normale des matériaux. Parfois il y a un non accrochage initial d’une prothèse sans ciment. Le descellement peut aussi être septique, c’est-à-dire provoqué par une infection. Le plus souvent c’est secondaire à une infection à bas bruit développée sur un autre site (urines, dents, sinus, peau, etc.). Ceci explique l’intérêt du bilan infectieux effectué avant la pose de toute prothèse. En cas de descellement, une ou plusieurs interventions chirurgicales sont nécessaires pour replacer une nouvelle prothèse.

Luxation de prothèse articulaire : 3 % des cas. Elle nécessite une réduction sous anesthésie et parfois une réintervention. Elle peut être secondaire à un problème musculaire, neurologique, une erreur de rééducation ou un problème technique lors de la pose.

Différence de longueur des membres inférieurs : lors de la pose d’une prothèse de hanche, la stabilité est privilégiée par rapport à la longueur. Ainsi, le membre opéré  peut-être allongé de quelques millimètres. A l’inverse, une inégalité est parfois conservée telle quelle  afin de protéger la colonne vertébrale arthrosique.

Raideur articulaire : elle peut être due à une algodystrophie, une infection, une rééducation mal conduite ou mal suivie.

Phlébite : Malgré le traitement anti-coagulant prescrit, une phlébite peut survenir. Il faut alors augmenter les doses d’anticoagulants, prescrire un traitement de plusieurs mois et ralentir la rééducation. Lorsqu’elle est passée inaperçue, qu’elle est massive et près du tronc, une phlébite peut entraîner une embolie pulmonaire qui met en jeu le pronostic vital. Cette embolie peut survenir avant, pendant ou après l’intervention chirurgicale.

Choc au ciment : Chez les patients les plus fragiles (insuffisance cardio-respiratoire), un arrêt cardiaque peut survenir lors de l’injection du ciment pour sceller une prothèse (hanche en général). Il peut être fatal.

Cicatrice inesthétique : selon la qualité de peau des patients, il arrive que les cicatrices soient épaisses, larges et disgracieuses malgré la qualité de la suture initiale.

Plaie vasculaire ou nerveuse : quelques cas dans la littérature mondiale sont décrits. Des gestes de réparation plus ou moins urgents sont indispensables. Lorsque le vaisseau est rapidement réparé, les séquelles sont modérées. Les lésions neurologiques récupèrent moins bien. Un handicap plus ou moins sévère peut en découler (paralysie, amputation, douleur chronique ou insensibilité permanente).

Risques liés à l’anesthésie : Discutez-en lors de votre consultation avec le médecin anesthésiste qui vous donnera toutes les informations nécessaires.

Non réalisation de l’intervention : En raison de problème lié au matériel (stérilisation défectueuse, matériel incomplet, chute de matériel, etc) ou de situation exceptionnelle, l’intervention pour laquelle vous avez été anesthésié peut ne pas être réalisée. Une reprogrammation est alors nécessaire.

Sachez que votre chirurgien est là pour vous soigner et qu’il fait tout pour obtenir le meilleur résultat possible. En cas de complication, il vous expliquera le mode de survenue et le traitement à suivre.

 

N’hésitez pas à interroger votre chirurgien pour avoir plus de renseignements.

 

 

                                      Revenir en Haut           Retour à l'Accueil