SudOrtho         Docteurs TESSIER, BORRIONE, LE BAIL, LECOQ et PLOTKINE
   
     > Accueil > Informations > Prothèse totale de hanche
Accueil

Dr Tessier

Dr Borrione

Dr Le bail

Dr Lecoq

CEETAR

Informations

Banque d'images

News

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN QUOI CONSISTE UNE PROTHESE DE HANCHE ?

Une prothèse totale de hanche remplace par un ensemble mécanique de haute technologie, une articulation coxo-fémorale détruite.

La hanche peut être détruite par une usure en cas de rhumatisme inflammatoire, de  pathologie mécanique arthrosique ou d’une ostéonécrose aseptique de tête fémorale. Une fracture du col du fémur par sa forme anatomique peut aussi bénéficier de la pose d’une prothèse totale ou partielle.

Le principe de l’intervention consiste à remplacer tout ou partie de l’articulation défaillante.

La prothèse est composée de plusieurs pièces :

-          un composant cotyloïdien

-           un composant fémoral.

LE COMPOSANT COTYLOIDIEN

Le cotyle prothétique s’adapte au niveau du bassin par impaction et\ou vissage.

Cette pièce est en TITANE poreux recouvert d’HYDROXYAPATITE (cristal osseux pur) qui va permettre la repousse de l’os dans le TITANE. La fixation est donc dans ce cas sans ciment.

Face osseuse du cotyle recouverte d’hydroxyapatite Vue intérieure du cotyle et trous de passage de vis

Dans de rares cas il est nécessaire de cimenter le cotyle. Cette opportunité peut se présenter en per-opératoire.

Dans ce cotyle métallique vient se clipper un insert qui est la surface de glissement du cotyle. Cet insert est soit en POLYETHYLENE haute densité, soit en CERAMIQUE. L’intérêt de la céramique est de diminuer l’usure de la prothèse. Il n’est malheureusement pas possible de mettre à chaque fois un insert en céramique en particulier si le cotyle est de petite taille ou la hanche instable pendant les tests de réduction et de stabilité.

Le choix définitif se fait pendant l’intervention chirurgicale.

 

Insert en céramique

LA TIGE FEMORALE

Elle peut être de plusieurs types. En fonction de la forme du fémur et de l’anatomie de la hanche on peut choisir soit une tige droite, soit une tige anatomique.

- Les prothèses anatomiques

Elles sont adaptées à la forme du fémur en épousant les courbures de celui-ci.

Ces tiges sont toujours sans ciment, le capital osseux doit toujours être suffisant pour permettre un bon ancrage de la prothèse.

Pour une même taille, ces implants existent en version droite et gauche.

- Les prothèses dites « droites »

Elles n’ont pas de courbure antéro-postérieure, cela permet de cimenter la prothèse si l’os est de trop mauvaise qualité ou si l’adaptation au fémur ne convient pas.

La tige sans ciment est en Titane, alors que la version cimentée est en Inox de qualité chirurgicale.

 

 Prothèse Arcad Tige droite

Dans certains cas il est nécessaire d’utiliser une tige spéciale longue ou extra-longue, ces prothèses permettent de trouver des appuis loin dans le fémur. Ces implants sont cimentés et autorisent des techniques de compaction de l’os spongieux. Leur utilisation se fait plutôt dans le cadre d’un changement de prothèse. 

 

Prothèses Tige longue

 

 

Prothèses Tige extra-longue

- Les prothèses CUSTOM ou  « sur mesure »

Ces prothèses sont des modèles uniques personnalisés conçus par ordinateur après analyse par scanner. L’indication est posée devant une hanche difficile ne pouvant pas bénéficier d’une prothèse conventionnelle comme par exemple une dysplasie de l’extrémité supérieure du fémur. Ces implants sont soumis à entente préalable par la sécurité sociale, avec constitution d’un dossier à discuter avec un médecin conseil.

Il n’est pas rare que ces dossiers soient refusés… 

Toutes ces prothèses sont homologuées par le Ministère de la Santé et portent le label de qualité selon la norme  E.N 46001.

 AVANT L’ INTERVENTION

Vous devrez prendre rendez-vous avec un médecin anesthésiste un mois environ avant la date prévue d’intervention. Cela permettra de faire un bilan adapté à votre état de santé.

Un bilan sanguin permettra de fixer les modalités d’une technique d’épargne de sang (auto-transfusion ou prescription d’érythropoiétine).

Cette consultation a aussi pour but de définir le type d’anesthésie et aussi d’analgésie post-opératoire.

Un dépistage infectieux urinaire sera effectué à titre systématique par une cytobactériologie urinaire et un prélèvement nasal.

Il faudra aussi faire un bilan bucco-dentaire par une consultation chez votre dentiste habituel afin de dépister tout foyer infectieux latent.

Consultez votre médecin traitant si vous vous apercevez d’une infection broncho-pulmonaire ou de tout autre problème pouvant interférer avec votre intervention.

Votre entrée à la clinique a lieu la veille de l’intervention afin de faire quelques examens complémentaires.

N’oubliez pas vos documents radiographiques, I.R.M., scanner et surtout télémétrie des membres inférieurs en charge.

En règle générale, les radios en agrandissement à +15% auront été laissées à votre chirurgien, elles sont nécessaires au calcul de la taille de la prothèse.

Enfin, une douche à la Bétadine est obligatoire avant l’intervention dans un but d’asepsie.

N’oubliez pas de rester à jeun après minuit la veille de l’opération.

 VOTRE INTERVENTION

Elle se déroule dans une salle dévolue à la chirurgie orthopédique, salle blanche en surpression et flux laminaire. La salle d’opération bénéficie d’un système d’air filtré en surpression, afin d’être protégée contre les particules et les bactéries en suspension dans l’air.

Vous serez pris en charge par une équipe spécialisée dès votre entrée dans le bloc opératoire.

Après avoir branché les capteurs de contrôle des fonctions vitales ( électrocardiogramme, tension artérielle, oxygénation ), vous bénéficierez d’une analgésie puis d’une anesthésie.

Vous serez alors installé sur le côté pendant environ 2 heures.

Entre le moment de votre arrivée au bloc et le début de l'acte chirurgical, il se passe au moins trois quart d'heure. Tout ce temps est réservé à l'anesthésie et à la préparation de l'intervention.

Une prothèse de hanche entraîne un saignement non négligeable, et malgré la possibilité de récupération de sang en per-opératoire, une transfusion n’est pas à exclure. Toutes les solutions permettant de remédier aux déperditions sanguines auront été définies au cours de la consultation anesthésique.

Après l’intervention, un passage en salle de réveil est obligatoire. Votre surveillance sera alors assurée par une équipe distincte de celle du bloc opératoire qui n’assure que le « réveil » et la surveillance post anesthésique des patients.

Les compétences de ce personnel sont spécialement adaptées à l’étape post-chirurgicale immédiate et toutes les décisions sont prises en collaboration et sous le contrôle de votre médecin anesthésiste.

Au cours de votre opération, la tête fémorale  est coupée, elle est alors conditionnée et envoyée à une banque d’os française (Tissue Bank of France), ainsi qu’un échantillon sanguin. Ce don est gratuit et parfaitement traçable. Il est tout à fait en accord avec les règles de l’éthique. Si vous ne désirez pas que votre tête fémorale soit envoyée a la banque d’os, indiquez le par écrit a votre chirurgien sans avoir omis de lui en avoir parlé auparavant.

En aucun cas vous ne pourrez conserver cette tête qui devra obligatoirement être détruite par incinération.

 APRES LA SORTIE DE SALLE DE REVEIL

Lorsque le médecin anesthésiste juge que vous pouvez regagner votre chambre, vous remontez en service d’hospitalisation chirurgicale. Votre membre inférieur est immobilisé dans une « attelle de dérotation ».

Selon le cas une « pompe à morphine », ou un autre procédé analgésique aura pu être installé pour atténuer les douleurs de la période post-opératoire.

Le premier lever sera autorisé après une radiographie de contrôle, il aura lieu entre le premier et le troisième jour après chirurgie. Ce lever doit être effectué en présence d’un kinésithérapeute car des phénomènes de malaise vagal sont fréquents.

Votre chirurgien en liaison avec votre kinésithérapeute, autorisera ou non la remise en charge et la reprise d’appui.

La marche doit se faire obligatoirement avec un cadre de déambulation, puis rapidement à l’aide de cannes anglaises. Un document vous sera remis afin d’éviter les mouvements luxants.

 LE PASSAGE EN SERVICE DE REEDUCATION

En fonction de vos progrès et des soins post-opératoires, vous serez dirigés vers un service de rééducation. Il existe un service de ce type dans certains établissements. Par exemple, la clinique « LA CASAMANCE » est dotée d’un tel service. Un médecin rééducateur vous prendra en charge, il effectuera la liaison avec le kinésithérapeute et orientera celui-ci.

La poursuite de la thérapeutique inclura, ateliers au gymnase avec tapis roulant de marche, vélo, steppers, et escaliers de rééducation. Dès cicatrisation, le passage en piscine sera autorisé, un doppler de contrôle assurera au moindre doute l’ absence de phlébite. Cette piscine est une piscine d’eau chaude, de faible profondeur en certains endroits afin de permettre la récupération d’un schéma de marche physiologique.

Après une période d’hospitalisation nécessaire, la sortie pourra être envisagée.

Le retour à domicile n’est envisagé que lorsque la déambulation est correcte, la montée et la descente des escaliers possibles. Il faudra aussi avoir un lieu de vie adapté à une phase de réhabilitation physique. Par exemple : vivre dans un troisième étage sans ascenseur rend difficile la sortie du domicile et empêche de se rendre dans un cabinet de kinésithérapie.

En effet, la kinésithérapie doit être poursuivie après le retour à domicile !

Il ne faut pas hésiter a prévoir un centre de rééducation après l’hospitalisation en service de chirurgie.

  Consignes après Prothèse Totale de Hanche

 EN CAS DE PROBLEMES ….

La prothèse de hanche implantée demande de votre part attention et surveillance.

Elle réalise un élément mécanique qui réagit avec le tissu vivant de votre organisme.

En chirurgie le « risque zéro » n’existe pas. Malgré la multitude de précautions prises, un certain nombre de complications peuvent survenir.

Nous allons décrire les plus fréquentes, toutefois, il existe des complications exceptionnelles, qui surviennent parfois en cascade, et sont souvent le fait d’état général difficile ou « à risque », insistons encore une fois sur la nécessité d’une consultation d’anesthésie au cours de laquelle vous aurez décrit tous les problèmes de santé notables antérieurs.

Æ LA LUXATION DE LA PROTHESE 

1% des cas.

Il s’agit de la perte de contact des deux surfaces de glissement de la prothèse. Elle est due à une faiblesse ou à un déséquilibre musculaire. Un certain nombre de précautions permettent de limiter le nombre  de luxation. La période la plus critique est située entre la troisième semaine et la sixième semaine. Durant cette période la rééducation à en général bien progressé, les douleurs sont plus fugaces, et les cannes anglaises volontiers oubliées, surtout à domicile.

Le problème est que la cicatrisation tissulaire autour de la prothèse est insuffisante, et que les muscles n’ont pas retrouvé toute leur force en particulier les COAPTEURS COURTS et le MOYEN FESSIER, stabilisateurs actifs de la hanche.

Un autre document vous sera remis en cours d’hospitalisation, mais la luxation de la prothèse est une des complications mécaniques les plus fréquentes, elle mérite d’être brièvement décrite.

Quelles sont les précautions à prendre ? 

- Dormir sur le dos au moins deux mois.

- Se servir d’un rehausseur de WC.

-  Se relever d’un fauteuil pieds parallèles en s’aidant des bras comme d’un appui solide.

- Soins de pédicure pendant au minimum 6 mois.

- Chaussage facile avec des chaussures sans lacets, utiliser un chausse-pieds « long » pour mettre les chaussures .

- Enlever les tapis et obstacles dès le retour à votre domicile.

Æ L’ INFECTION DE LA PROTHESE

Sa fréquence est de l’ordre de 2%, selon des statistiques locales et nationales. En dehors des nombreuses précautions prises par l’équipe médicale et para-médicale, au cours de l’hospitalisation il faut encore insister sur la prophylaxie anti-bactérienne !  

Votre peau est normalement couverte de staphylocoque, germe naturel dit saprophyte de la peau.

Dans certains cas ce staphylocoque peut devenir pathogène et muter pour devenir résistant. Il est devenu le germe le plus fréquemment en cause dans les infections péri-prothétiques.  

Le taux de 2% d’ infection est actuellement devenu incompressible.

Dans tous les cas :

- Le soin de tout état infectieux intercurrent est obligatoire.

- Ne jamais faire d’injection intra-musculaire ou sous-cutanée du côté de la prothèse.

- Surveillance régulière de l’état dentaire et pulmonaire surtout si une infection à déjà été dépistée.

- Chez les femmes, surveillance des infections urinaires et chez les hommes, dépistage des problèmes prostatiques.

- Désinfecter toute plaie cutanée, le staphylocoque étant rappelons le, un germe habituel de la peau.

En cours d’hospitalisation, les cathéters de perfusion seront laissés en place le moins longtemps possible afin de ne pas risquer d’inflammation cutanée locale.

Signalez toute apparition de phénomène infectieux à votre équipe soignante ou à votre médecin traitant après votre retour à domicile.  

la survenue d’une infection avant l’opération est une contre-indication formelle à la chirurgie.

Æ LA PHLEBITE

Sa fréquence est de 2%.

Un caillot sanguin obstrue une veine le plus souvent du mollet. La prévention est assurée par l’usage systématique d’ anti-coagulants et le lever précoce. L’usage d’une bande de contention pourra être nécessaire en cours d’hospitalisation. Un doppler de contrôle sera effectué au moindre doute ainsi que le dépistage des marqueurs d’hyper-coagulabilité par des bilans sanguins réguliers.

Æ LE SAIGNEMENT

L’os est une véritable éponge sanguine. Afin de positionner correctement la prothèse il faut créer des coupes osseuses et décoller les muscles. Le volume de sang recueilli dans les redons  peut devenir important, surtout si la prothèse n’est pas cimentée. Une transfusion pourra être indiquée si les conditions hémodynamiques l’exigent. Cette transfusion sera autologue si on a effectué une autotransfusion dans le pré-opératoire, ou grâce aux techniques d’épargne de sang. Toutefois une transfusion conventionnelle sera nécessaire si le saignement est trop important.

Æ LE CHOC PER-OPERATOIRE AU CIMENT

Il survient à raison de 1 cas sur 1000 prothèses cimentées.

Ce choc d’origine inconnue est dans la majorité des cas réversible. Il peut toutefois être mortel, ou par ses conséquences conduire à un passage en service de réanimation.

Aucun examen pré-opératoire ne permet de prévoir ou de dépister ce problème avant qu’il ne survienne !!!

C’est pour cela que si la qualité de l’os est bonne on optera pour une prothèse sans ciment.

Æ LES DOULEURS RESIDUELLES

Elles ne sont pas rares. Souvent fugaces, elles peuvent être de différentes origines :

- Douleurs latérales sur les zones de réinsertions musculaires.

- Douleurs de tendinite au pli de l'aine.

- Douleurs de cuisse des prothèses sans ciment.

- Douleurs en cours de rééducation. 

Tous ces problèmes devront conduire à faire pratiquer une radiographie de contrôle et à revoir votre chirurgien.

 LE SUIVI CLINIQUE

Une prothèse de hanche se surveille régulièrement avec des clichés effectués à intervalles réguliers.

Le schéma de suivi habituel après la sortie de l’établissement de soins est un cliché à 3 mois, puis 6 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, 5ans, 7 ans (période charnière importante), et 10 ans.

Au delà tout dépend de l’évolution de la prothèse.

Si vous ne revenez pas aux consultations prévues ci-dessus et/ou en cas d’ une étude scientifique, il est possible que vous receviez une convocation afin d’effectuer un examen clinique et radiographique. Il est dans votre intérêt de vous y rendre afin de participer à une meilleure prise en charge de votre prothèse.

  Revenir en haut     Retour à l'accueil